L'arrivée d'une amie

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Malisende avait mis longtemps à se décider à venir. Elle avait tergiverser, penser à sa sœur, à sa famille. Et finalement elle les avait envoyé au diable. D'accord elle était de leur famille et elle ne ferait rien pour aller contre. Mais zut, elle aimait Ana et sa famille donc elle irait la voir point. Elle avait donc prit sa jument et était partie au galop. Elle avait aimé cette sensation de liberté et de vent dans ses cheveux. Cela lui avait donné hâte de reprendre les voyages.

Elle avait fait le chemin assez rapidement. Les indications d'Ana étaient très claires. Mais elle avait profiter de la route et des chemins. Il faisait frais pour la saison. Elle avait les joues rosies par la bise. Elle s'était défoulée en criant sa joie de vivre en chemin. Se dressant sur son destrier en riant aux éclats. Ce que cela lui faisait bien de se sentir libre, loin des endroits étouffants.

Elle arriva plus vite qu'elle ne l'avait pensé devant la grille du domaine. Elle posa pied à terre caressant sa jument. Elle observa le domaine un moment en souriant. Ana serait surement heureuse ici. Elle sorti de sa torpeur et se mit en tête de prévenir de sa présence. Elle farfouilla cherchant voir si il y avait un garde ou un moyen de sonner pour prévenir de son arrivée. Elle avait mis son nez vers la grille lorsqu'un homme arriva la faisant sursauter.

- Euh, je ... enfin... hum

Elle se ressaisit enfin se rappelant qu'elle venait en tant qu'invité tout de même.

- Pourriez vous faire prévenir les maistres des lieux que Malisende de Marsannay est venue leur présenter ses hommages?

Elle sourit à l'homme et attendit sagement que l'on vienne la cueillir devant la grille.

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Le garde ~~dormait~~ se tuait à la tache quand un nuage de poussière s'approcha du chateau de chaumont. Il attendit bien sagement que le nuage arrive assez près, il faut quand même pas pousser un garde en plein ~~repos~~ travaille.
Un cheval se déssinait dans l'horizon, continuant de s'approcher, le garde se dit que si il venait attaquer le chateau il garderait ses distances donc la c'est bon signe, le plus intriguant c'est que connaissant le maitre de maison c'est etrange qu'il y est une personne qui ose s'approcher. Prenant son courage il se mis devant la grille enfin pas trop collé on ne sait jamais si il faut fuir.
Il apercu la silhouette d'une femme sur le destrier qui arrivait a tout allure.

- Elle va s'arreter quand meme ??? pensa t-il.
La cavaliere arriva au portail,s'arretant au grand boheur du garde et ouvrit la discussion

- Euh, je ... enfin... hum

Ah ben ca va si elle hésite je peux etre en position de force! se dit il

- Pourriez vous faire prévenir les maistres des lieux que Malisende de Marsannay est venue leur présenter ses hommages?
Le garde surpris alla d'un pas préssé avertir Ana

Damoiselle ana damoiselle ana... y a une certaine dame mali ... euh... sende enfin je crois et elle a rajouter un nom derriere mais j'ai du le perdre en venant jusqu'ici .

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Malisende attendit tout d'abord sagement devant la grille. Elle se demandait si il avait bien tout saisi, il semblait complètement endormi. Rhooo elle se reprit si ça se trouve c'était son air naturel. ça arrive des gens avec des airs naturellement abrutis. Elle sourit. Non Mali... voyons, il ne fallait pas penser ce genre de choses. Une diaconesse se doit d'être gentille et amour. Mouais elle avait toujours eu du mal avec ce concept. M'enfin au moins elle réussissait à ne les garder que en pensée... tant qu'elle ne sortait pas ça tout haut.

Au bout d'un moment elle se demanda si le garde ne s'était pas endormi en route. Elle remit son nez à la grille pour observer de nouveau l'intérieur se disant que là plus personne n'allait sortir pour lui faire peur. Elle ne voyait que le parc qui lui paraissait fort sympathique au demeurant... Si Ana avait eu les plein pouvoir pour décorer les intérieurs elle ne doutait pas du bon goût de ceux-ci.

Sa jument s'énerva dans son dos et elle alla la câliner. Elle l'avait pas mal poussée, elle n'en avait pas l'habitude. Elle devait avoir hâte qu'on lui enlève sa selle et qu'elle soit bouchonnée. Malisende lui flatta l'encolure en lui parlant doucement. Elle sourit en se disant qu'il fallait qu'elle la présente à l'étalon d'Océ! Elle retint un rire en imaginant sa jument grosse de son étalon. Ce serait des bébés Mali-Océ... il faudrait qu'elle lui raconte cette pensée cela le ferait rire!

- Hein ma belle ça te dirait d'être grosse toi?

La jument hennit en secouant la tête de droite à gauche et Mali rit.

- Je prends ça pour un non. Tel maître telle jument!

Elle continua de parler doucement avec sa jument en la caressant.

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Premières douceurs du printemps, premières fleurs sauvages éclosent dans le parc que Filibert n’avait pas encore fauchées et voilà Ana, un panier à la main en pleine cueillette pour la maison. Elle avait envie de couleurs, elle désirait de la fraîcheur, elle souhaitait changer l’atmosphère de Chaumont. Ce vieux château était certes devenu sa demeure mais il n’empêche que ces vieilles pierres n’avaient pas l’âme accueillante, loin de là. Limite, la jeune femme trouvait l’endroit lugubre et elle voulait changer ça.

Baissée au milieu d’un carré de verdure, Ana caressait du bout des doigts les jolies bétoines qui commençaient à se parer de roses ainsi que les benoîtes qui contrastaient vraiment avec leur jaune or resplendissant. Et c’était sans compter sur les bourraches qui se dandinaient sous la bise, exhibant leur bleu éclatant. La jeune femme se laissait charmer par cette féérie de couleurs lorsqu’elle sursauta en entendant des pas s’approcher et le garde balbutier.

Mais… rhoooo vous n’êtes vraiment pas doué mon pauvre ! Oubliez les noms des gens qui viennent jusqu’à nous, déjà qu’ils sont pas nombreux…

Se redressant d’un bon, Ana lui colla le panier aux éclats printaniers dans les pattes puis relevant légèrement ses jupes afin de ne pas se prendre les pieds dans la robe, se mit en marche d’un bon pas jusqu’aux grilles.

Notre invitée, vous l’avez fais entrer j’espère ?

D’un coup d’œil sur le côté, la jeune femme comprit que ce n’était pas le cas alors d’un soupir, elle accéléra la cadence tout en lui jetant à la figure, d’un ton autoritaire qu’elle n’employait que rarement.

Perdez une seule de mes fleurs et vous aurez à faire à moi… et pendant qu’on y est, je vous annonce que je vais m’occuper personnellement de votre façon de recevoir les visiteurs chez nous. Si le baron vous laisse faire à votre guise, ce n’est pas mon cas… non mais franchement, de quoi a-t-on l’air là ? On dirait une caverne digne d’ours prêt à happer le premier qui viendrait chez nous…

Et tout en parcourant la distance qui la séparait de Mali, Ana pensait déjà à ce qu’elle allait leur faire faire à ces gardes qui franchement, au vue de celui-ci, ressemblait plus à une chose informe qu’à un défenseur du domaine. Et s’il venait l’envie à des intrus de pénétrer au château afin de faire du mal aux enfants, elle devrait se défendre seule si Ghost n’était pas présent à ce moment là ? Bien qu’elle sache maintenant manier l’épée et qu’elle n’avait pas froid aux yeux, contre plusieurs assaillants la pauvre Ana ne pourrait rien faire.

Approchant de la grille, elle releva le visage et sourit avec joie en voyant la silhouette de son amie. Ne retenant plus son bonheur de voir en ces lieues la diaconesse, Ana se mit à trottiner, fit ouvrir la grille par le deuxième garde qui somnolait jusqu’au moment où il entendit les pas pressés, planqué dans la guérite qui le dissimulait et s’avança, les mains tendues vers Malisende qu’elle accueillit avec un grand sourire.

Oh Mali, c’est bien toi… que je suis heureuse de te voir…

Ne retenant plus sa joie, Ana la prit dans ses bras, trop heureuse de revoir ce visage familier qu’elle aimait. Leur amitié s’était construite petit à petit, savant mélange de respect, d’obstination et de plaisanterie. Issue de deux familles qui ne s’appréciait pas le moins du monde, les deux jeunes femmes avaient su faire abstraction des querelles pour ne retirer que le meilleur et en profiter pleinement. Prenant la main de son amie, Ana encore toute souriante, la tira délicatement.

Viens vite, que je te fasse connaitre la tanière des ours… parce qu’au vue des gardes, on va bientôt croire que ce domaine est interdit aux visiteurs.

Levant un sourcil, elle attendait un mouvement du nigaud de service pour le remettre à sa place, lui ne perdait rien pour attendre mais comme il semblait vouloir rester à sa place, elle se força à lui offrir un sourire qui en disait long sur ce qu’elle pensait, lui prenant le panier d’un geste vif puis la jeune femme s’adressa aux sentinelles.

Puisque l’action vous manque, que l’un de vous deux emmène le cheval de dame Malisende aux écuries et prenez-en grand soin ou gare à vous…

Puis la jeune femme glissa à l’oreille de son amie, se retenant de rire.

Ils ne sont pas très doués les pauvres et font un peu ce que bon leur semble j’en ai bien peur. Tu sais que j’ai l’impression d’avoir une colonie de vacances à m’occuper par moment.

Ana continua sur un air de confidence.

Je ne m’étais point aperçu de leur comportement jusqu’à maintenant étant donné que personne n’a daigné nous rendre visite mais j’espère que cela va changer et que tu vas être notre bonne étoile… Mais raconte-moi tout… je veux tout savoir depuis notre séparation à Conflans, ton départ pour Montargis et tout et tout…

La jeune femme entrainait Malisende jusqu’à l’intérieur du château où certainement les enfants se feraient une joie de venir s’enquérir de leur visiteur sans compter le maître des lieux qui devait être quelque part sur le domaine.

[suite ici Une amitié soudée]

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Malisende accueilli Ana avec plaisir dans ses bras. Elle la serra tendrement contre elle ravie de la revoir et de la voir heureuse surtout! Elle était chez elle, elle semblait plus sure d'elle. Elle faisait même preuve de l'autorité dont les zigotos qui lui servaient de garde avaient bien besoin. Mali n'avait même pas eu le temps de répondre que oui c'était bien elle... mais enfin bon ça elle l'avait vu! Mais elle aussi était heureuse de la revoir! Bah elle aura le temps de le lui dire plus tard!

Elle glissa sa main dans celle de son amie et se laissa guider. Elle failli rire lorsqu'elle reprit son panier au garde qui n'avait pas l'air fin avec ces fleurs dans les bras! Oui bon c'est vrai qu'il y avait plus accueillant, mais en même temps lorsque Ghost serait en voyage, la diaconesse serait ravie de la savoir protégée. Quoique là aussi elle soupçonnait qu'il y avait des progrès à faire avec les deux benêts.

La diaconesse retint une réaction lorsqu'elle leur confia sa jument. Bah quand même, ils devaient savoir s'occuper d'un cheval... Il fallait bien qu'ils aient des qualités un peu. Et puis une enfant savait le faire! De toute façon elle n'avait pas trop le temps de réfléchir qu'Ana lui glissait à l'oreille ses pensées sur ces braves hommes aussi. Malisende dû prendre sur pour ne pas pouffer et se mordit la lèvre.

- Mais oui, je suis sure que tu vas avoir d'autres visites!! C'est normal au début qu'il n'y ait pas grand monde.
On voulait te laisser le temps de t'installer. Enfin sauf moi mais c'est parce que je suis une grosse curieuse tu sais!

Malisende sourit en suivant Ana qui l'entrainait vers la demeure. Il serait plus facile de bavarder là-bas!