Campement de Ghost d'Izard

Messages : 11 Localisation : Jamais bien loin

Avant l'océan, le bateau et Poséïdon, Ghost avait eu l'idée d'organiser des joutes. Ce n'était pas la spécialité d'Arthéos, mais il avait suffisament de connaissance pour aider son duc. La position du valet durant ce genre d'évènement était une condition difficile. Il devait toute obéissance à son maître comme aux autres seigneurs venus pour l'occasion. A ce qu'il avait entendu, de nombreux ducs et duchesses avaient répondu à l'appel de Chaumont. Il fallait se tenir bien droit et être irréprochable. Le jeune homme aurait toutes ces qualités, bien qu'il devrait faire bien attention. C'était si vite arrivé de marcher sur le pied d'un noble, de se cogner contre leur puissante armure, de frôler leurs chevaux, d'effleurer leur rang et de se les mettre à dos. Expirant, inspirant profondément, le domestique se préparait à cette journée de folie. Etendu sur son lit, les bras et les jambes écartés, Arthéos regardait le plafond fissuré. Qu'est-ce qui pourrait bien tomber un jour de cette fissure ? De l'eau, des insectes voire pire ? Là n'était pas l'important ! Debout les morts ! Lentement, il s'assit sur le rebord et enfila ses chausses. Bel effort. Il jeta un oeil à sa pile de lecture et sourit, Ulysse et Poséïdon... Ghost avait une bibliothèque riche et variée et ce n'était pas pour déplaire au valet qui dévorait les livres sur la mer, futur aventurier marin qu'il était !

Arthéos se trouvait maigre et trop frêle. Il avait parfois du mal à accepter la vérité. Mais on ne pouvait pas se refaire et on devait malgré tout avancer sans gémir. Cachant rapidement son torse par une chemise trop grande pour lui, Arthéos quitta sa chambre et se dirigea vers l'extérieur, où la lice Sainte Hildegarde avait été installée. Mais il ne se rendait pas encore ici. Il allait juste à proximité, dans la zone la plus dangereuse où tous les nobles se regroupaient et créaient une véritable marée à éviter pour ne pas la vexer. Quelques tentes avaient déjà été élevées dans les airs. Plus ou moins grandes et hautes selon le titre de la personne sans doute. Les oriflammes devant les installations prévenaient les autres concurrents de l'identité du jouteur.

Le valet arriva bientôt devant les toiles d'une tente à terre. Au bout de quelques heures, aidé par plusieurs domestiques de Chaumont, Arthéos avait enfin monté la tente de Ghost. Ravi de sa grandeur et de son prestige, il ramassa l'oriflamme également posé par terre et le planta vivement dans le sol.

S'assurant qu'il l'avait bien mis, Arthéos sourit. Il pénétra ensuite dans la tente où plusieurs fauteuils improvisés avaient été mis pour le repos du duc. Les domestiques avaient emmené toutes les armes du barbu et s'étaient bien vite enfuis. Pleutres. C'était avant tout un honneur d'aider le baron. Le valet le prenait ainsi. Le casque devait être brillant, l'armure arrangée, les armes aiguisées, les bottes cirées et le bouclier réparé... Tant de travail qu'il fallait bien s'y atteler dès maintenant.

Assis sur un fauteuil, Arthéos commença à laver les bottes du baron avec un chiffon humidifié. Tout cela en chantonnant et sifflotant. Son maître gagnerait ces joutes !

Duc de Sedan Messages : 183

Pourquoi faire un campement quand on a le privilège de jouter à domicile? question stupide peut être mais pouvant porter une attention particulière. Peut être tout simplement parce que le duc voulait être à égalité avec les autres ou... parce qu'ici il pouvait manger quand il voulait le dragon de la cuisine ne pouvais pas l'empêcher de piller les réserve en pleine nuit ou tout simplement sa femme qu'il l'a foutu à la porte ... *Tu as vu le bordel dehors non mais ça va pas?*. La réponse était sans doute dans ce tas de pensées amusantes pour certaines, mais finalement l'air était chaud, même la nuit laissait l'atmosphère doux, autant en profiter pour profiter de la présence d e certaines personnes aussi , comme ses cousines qui avaient fait le déplacement, lui qui ne les voyait que rarement pourrait profiter de ces quelques jours auprès d'elles, tout comme son ami et témoin de son mariage qui devait arrivé, enfin si il avait le fameux sésame pour participer.

L'oriflamme était planté , le campement monté, Arthéos aider par quelques mains supplémentaires avait excellemment fait son travail. Le petit feu de camps faisait dorer le sanglier importé de ses terres de Sedan, le fût de bière conflandaise bien rafraîchi, il pouvait donc aller vérifié l'état d'avancement du programme du jour.

Messages : 150

Accompagnée de son duc de mari qu’elle avait retrouvé non loin du terrain de joutes afin de prendre connaissance de la liste des concurrents et certainement de les observer, Ana était revenue au campement d’un petit pas léger, le visage souriant. Même si, bien un mois auparavant, la duchesse avait été mortellement blessée, elle ne se permettait aucun apitoiement sur son sort et faisait comme si de rien n’était ne montrant à personne ses faiblesses ni ses douleurs. Ses cicatrices n’étaient aucunement visibles pour les gens qu’elle croisait, cachées sous une tonne de tissus qui l’apprêtait, et cela lui évitait bien des questionnements, la mettant à l’abri de la curiosité de certaines personnes.

C’était donc avec un regard enjoué que la jeune femme revenait vers ce qui servirait de camp de base à son époux. Et Ana fut en joie de voir que le coin était si bien aménagé. L’oriflamme bien en vue rendait la zone unique et l’odeur du sanglier de Sedan mettait déjà les papilles de la dame en alerte.

Et bien mon tendre, je vois que tu ne te refuses rien…. Bathilde t’aurait-elle encore interdit la réserve ?

Petit rire cristallin de la part de la duchesse, Ana se sentait à merveille ce jour. Le temps avait suspendu sa course leur offrant un moment bien à eux au milieu de toutes les agitations qui remplissaient leurs vies.

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