Terres d'Izard
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Les terres de la famille d'Izard
 
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 Campement de Célénya et Aimelin, Vassaux de Dotch de Cassel.

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Alienor Vastel

Alienor Vastel


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MessageSujet: Re: Campement de Célénya et Aimelin, Vassaux de Dotch de Cassel.   Campement de Célénya et Aimelin, Vassaux de Dotch de Cassel. - Page 3 Icon_minitimeLun 11 Juil - 16:10

[Le lendemain, à l'heure de repartir...]

"Dans ma mémoire y'a pas que des histoires pourries que des histoires d’ennuis
Y'a pas que des statues qui pleurent y'a pas que des erreurs pour toujours
Y'a pas que des frayeurs dans ma mémoire y'a nos histoires
Celle qu’on a eu là juste hier toutes nos histoires de toi et moi
Celles qui repartent chaque matin là comme aujourd’hui là c’est reparti
Dans ma mémoire là c’est juste pour moi que tu souris"
Mano Solo - "Dans ma mémoire"



La tente grande ouverte laissait entrer la chaude lumière du soleil tandis qu'à l'extérieur se faisaient entendre des bruits de voix, de piquets qui s'entrechoquent, de toiles qui tombent au sol, hennissements des chevaux, signe que peu à peu les tentes qui avaient composé le campement ces derniers jours étaient démontées, les charrettes à nouveau chargées. Opération inverse de celle qui s'était tenue quelques jours auparavant, et pour laquelle la blondinette n'était arrivée qu'à la fin, le montage des oriflammes.

Petit sourire amusé à se souvenir de ce moment où elle avait observé Aimelin en train de prêter main-forte à Ernest afin de faire flotter au vent les couleurs de Lasson et celles d'Etampes. Quelques jours seulement séparaient cette image d'aujourd'hui, et pourtant elle avait l'impression qu'il s'en étaient écoulés bien davantage, tant ils avaient été riches et intenses. De ces conversations, de ces échanges, de ces taquineries et ces rires dont ils étaient maintenant coutumiers et qui avaient noué entre eux cette relation si particulière qui souvent les faisait user de métaphores, d'images, de regards et de sourires qu'eux seuls pouvaient comprendre ; mais riches et intenses aussi de cette découverte l'un de l'autre, de ces voyages qui les avaient isolés du monde extérieur pour un temps, et de cette intimité que l'on peut avoir lorsque les corps se connaissent aussi et qui s'était révélée si naturellement sans aucune préméditation quant au moment.

Peut-être était-ce l'endroit, où finalement l'un comme l'autre n'avait aucun repères, pas comme à Troyes où elle avait son chez elle, ses occupations, ses marques ; ici, comme sur une terre inconnue que l'on apprend peu à peu, le quotidien avait plus que jamais laissé la place à la spontanéité, à la légèreté, à l"insouciance. Une raison de plus, s'il en était besoin, de commencer à se préparer à quitter Troyes pour aller visiter le Royaume, passer du temps ensemble en s'éloignant de la routine qui pourrait s'installer et ne manquerait pas de les étouffer s'ils s'y laissaient enfermer.

Regard sur ses fontes qui lui servaient de bagage, posées sur le lit et qu'elle venait de finir de remplir de ses affaires, et Aliénor en ferma les sangles avant de balayer du regard l'intérieur de la tente, vérifiant qu'elle n'avait rien oublié. Ne restait plus que sa dague sur la table, quelques pas pour s'y diriger et se saisir de l'arme qu'elle glissa dans le pli de sa jupe destiné à cet effet.
Pervenches qui continuent leur tour, et s'arrêtent un instant sur le baquet. Finalement, elle n'aura pas eu l'eau de son bain, du moins pour cette fois, et sourire qui naît sur ses lèvres en songeant qu'elle ne manquera pas de le rappeler et de le réclamer à qui de droit.

Inventaire terminé, la petite blonde prit les sacoches et, sortant de la tente, se dirigea vers les chevaux où Etoile s'agita en la voyant approcher, comme pour manifester sa présence et son plaisir de la voir. Indifférente aux regards qui pouvaient la suivre, après tout, ce qui s'était passé sous cette tente ne regardaient qu'eux deux.
D'ailleurs, peut-être ces regards-là en avaient-il vu d'autres, mais elle s'en moquait, seul importait le présent. Tout comme elle se moquait de ce qu'on pouvait penser, de toute façon elle était majeure, et n'avait de comptes à rendre à personne sur sa façon de vivre.

Posant ses fontes à terre, Aliénor s'approcha de sa jument en lui murmurant doucement, paume de sa main présentée sous les naseaux de la frisone avant de doucement la remonter vers le chanfrein qu'elle caressa affectueusement, s'attardant sur la marque blanche entre les yeux qui lui avait donné son nom, regard souriant plongé dans le sien. Avant de continuer vers l'encolure qu'elle entoura de ses bras, plongeant son visage dans la crinière.
Je t'ai un peu délaissée depuis hier, ma belle, mais nous allons nous rattraper... Que dirais-tu d'un galop en arrivant sur Troyes, lorsque nous en approcherons ?

Elle resta un instant sans bouger, avant de s'écarter et de se pencher pour vérifier la sangle de la selle, et d'attacher les fontes à cette dernière.
Puis de se retourner et d'embrasser du regard le paysage qui s'offrait à sa vue. Le domaine d'Izard, les terres de Chaumont, le campement de plus en plus épars à mesure que les joutes avançaient et que les participants défaits vidaient les lieux. Comme eux bientôt, une fois que tout serait rangé.

Une grande inspiration, sourire sur les lèvres et pervenches qui s'imprègnent des lieux, des souvenirs des moments passés ici. Souvenirs attachés à des endroits, comme beaucoup d'autres, tristes ou heureux. Mais chacun de ces souvenirs forgeait ce qu'elle était, et la faisait avancer. Qui pouvait savoir de quoi demain sera fait, pas elle en tout cas, alors elle emplissait sa mémoire de tout ce qu'elle avait vécu, pour mieux savourer le présent.
"Vis... sois heureuse..." des mots qui résonnent dans sa tête, les derniers d'une mère à sa fille. La petite blonde porta machinalement sa main sur son médaillon en même temps que son regard souriant cherchait Aimelin. Nulle promesse, nul engagement, c'était bien ce qui leur permettait de profiter pleinement et totalement de ce qu'ils vivaient...



"Vis comme si tu devais mourir demain,
Apprends comme si tu devais vivre toujours."
Gandhi

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Aimelin

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MessageSujet: Re: Campement de Célénya et Aimelin, Vassaux de Dotch de Cassel.   Campement de Célénya et Aimelin, Vassaux de Dotch de Cassel. - Page 3 Icon_minitimeMer 13 Juil - 11:26

[Le lendemain, à l'heure de repartir...]

"Les heures sont des fleurs l’une après l’autre écloses
Dans l’éternel hymen de la nuit et du jour ;
Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses..."
(Gérard de Nerval - Le ballet des heures)




- Ernest fais attention à cette malle.
- ou..oui..
- il faudra vérifier la brigandine et les protections d'Altaïr je vais sans doute avoir d'autres joutes bientôt.
- ou.. oui


Haussement de sourcils pendant que les hommes s'affairaient à entasser malles et matériel sur les chariots, sous l'œil du jeune homme qui avait fini de préparer son étalon.

- sei.. seigneur
- ou.. oui ?
pourquoi bégayait il lui aussi
- tou.. tout est prêt
- parfait et ne vous trompez pas… direction Compiègne pour aller sur Etampes, n'allez pas vers la Lorraine.
- n.. non.. hho.. vous me t.. taquinez
- mais oui Ernest je te taquine. Lorsque la demoiselle Vastel sera prête, veille à faire démonter la tente et puis nous serons prêts.


De bonne humeur, il aurait été difficile de ne pas l'être pour le jeune ébouriffé qui affichait un visage souriant. Tournant le dos à la petite troupe il se dirigea vers sa tente, vérifia qu'il n'avait rien oublié, attrapa ses fontes et jeta un oeil au démontage avant de se diriger vers son étalon et d'accrocher les fontes à sa selle.

Il allait devoir prendre la direction d'Etampes afin d'aller signer quelques parchemins pour des commandes dont s'était occupées son intendant, et puis s'occuper du domaine et voir si tout allait bien.

Un sourire en pensant à ces joutes qui leur avait permis à Aliénor et lui, d'avoir des moments de discussions, d'échanges, et une complicité qui grandissait, et qu'il était difficile d'avoir lorsqu'ils étaient à Troyes. Elle avait sa maison, et lui habitait à l'auberge, ce qui pouvait sembler étonnant pour deux jeunes gens échangeant baisers et regards, mais il s'était promis de ne jamais empiéter sur l'espace de la jeune femme, comme il l'avait toujours fait de toute façon.
Ici ils avaient pu discuter de choses plus personnelles, et puis ils avaient franchi ce pas qu'ils attendaient l'un et l'autre, mais sans que cela ne change cette complicité, ces regards et ces silences, et surtout ce même désir de vivre intensément aujourd'hui afin d'en cueillir les plus beaux fruits.
Il avait compris sa peur de ne pas céder facilement à un caprice ou désir masculin, après une discussion en taverne où elle s'était confiée sur des moments difficiles et il l'avait rassuré en lui disant que son moment serait le sien.

Même s'il était libre dans ses relations avec les femmes, chaque relation était différente, et elle n'était pas une rencontre de taverne d'un soir, comme il l'avait déjà dit à une autre de ses amies. Se sentir libre, ne voulait pas dire prendre les femmes pour les objets de son désir.
En cette fin de journée passée, ils étaient devenus amants naturellement, laissant leurs corps devenir aussi complices qu'eux, comme la suite logique à leur relation complice et intense. Deux amis, deux amants, qui croquaient la vie à pleine dents, et prenaient de leur relation tout ce que la vie pouvait leur offrir, s’enivrant de souvenirs et de moments qui resteraient gravés à jamais au fond d'eux.

Il attrapa les rênes d'Altaïr pour le conduire avec les autres chevaux et afficha un sourire lorsqu'il aperçut la blondinette, une main posée sur son médaillon, et son regard parcourant les alentours. Altaïr laissé en compagnie des autres chevaux, il s'approcha d'elle en souriant et faisant fi du monde qu'il pourrait y avoir autour de lui, l'enlaça tendrement avant de venir goûter à ses lèvres, et puis de murmurer.


tu as l'air bien rêveuse.

Tutoiement qui s'était installé naturellement entre eux, tout en plongeant ses mirettes grises dans les pervenches, avec une petite lueur où défilaient des images de leur voyage, qui n'était que les prémices à d'autres voyages aussi intenses. Petit froncement de sourcils en pensant à leur séparation, sachant qu'elle devait rejoindre Troyes.

je dois aller à Etampes vérifier quelques affaires et m'occuper un peu du Domaine.
Ensuite je te rejoindrai où tu veux, à moins que tu ne veuilles venir au Domaine. Il n'est qu'à une journée de Reims ou de Compiègne.
Nous pourrons ballader comme bon nous semble.


Ils avaient continué à discuter pendant que les tentes finissaient tranquillement d'être démontées jusqu'à ce que tout soit prêt et en ordre pour pouvoir partir.
Une partie du chemin ensemble et puis le jeune homme avait laissé Aliénor sur Troyes tandis qu'il s'était remis en route pour Etampes où elle avait prévu de le rejoindre dans quelques jours.

Une séparation qui rendraient leurs retrouvailles plus intenses et plus complices, avec le souvenir de ces joutes à Chaumont qui resteraient gravées au fond d'eux pour toujours.



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